Cette rubrique s'étoffera au fur et à mesure de vos suggestions....

Les Albres

 

Le nom latin de la commune était "Altis Arboribus" (les Hauts Arbres).

En 902, Ricarde épouse d'Hector (Icher) qui possédait l'église Notre-Dame des Albres la donna à l'abbaye de Conques (acte cité dans le cartulaire de l'abbaye de Conques). 

Une autre église a été construite plus tard (voir plus bas la rubrique "à voir dans le village) 

Au Moyen-âge le prieuré de saint Denis de Altis Arboribus dépendait du prévôt de Montsalvy en haute Auvergne. Le nom populaire était Alsabrès

Le nom occitan est Los Aures (panneaux à l'entrée du village) qui se traduit par les arbres. 

cartulaire: recueil d'actes établis par une personne physique ou morale. La plupart des cartulaires proviennent d'institutions religieuses en général d'abbayes ou de cathédrales.

 

Historique de la commune

Les différentes municipalités 

 

Le 14 décembre 1789, sous la Révolution Française, il a été décidé la création des communes. 

 Et c'est en 1790, un an plus tard, que le département de l'Aveyron a été divisé en 684 communes.

Faute de ressources suffisantes mais aussi d'hommes compétents ( sachant bien lire et écrire) beaucoup de ces communes n'étaient pas viables.

Les Albres (tout comme Vernet le haut, Tournhac, Lieucamp, Lugan, Roussennac,etc...) faisait partie de ces communes.

En 1800, SAINTHORENT fut le 1er préfet du département; il créa les "mairies" au nombre de 184 et laissa subsister à l'intérieur de chacune d'entre elles, des circonscriptions qui gardèrent le nom de commune.

C'est ainsi qu'à partir de 1802, la "mairie" d'Asprières administrait les communes de Vernet le haut et Les Albres; De même, Sonnac administrait Lieucamp et Tournhac, Montbazens administrait Lugan et Roussennac etc...

En 1808, le nouveau préfet DE GOYON s'étonna de "l'étrange bizarrerie"  qu'offrait "la réunion de 6 , 8 ,10 communes administrées, sous la dénomination de mairie,  par un même maire".

Il essaya de remettre de l'ordre. C'est ainsi qu'en 1858, on comptait 262 communes puis peu à peu on en vint à 304 communes.

A ce moment-là:

Roussennac et Lugan eurent leurs mairies et retrouvèrent leur autonomie.

Tournhac et Lieucamp furent intégrées à la commune de Sonnac en 1830 et le sont resté depuis.

Les Albres fut tout d'abord intégrée à la commune d'Asprières en 1833 mais elle redevint commune en 1877 et eut sa mairie.

 

Redevenue commune en 1877, le 1er maire fut Mr Léon Piales  , (riche propriétaire terrien dont la famille posséda également le château et le moulin de Viviez); il fut maire de 1878 à 1882 (date de son décès)

Le 2éme maire fut Jean-Louis Boisse   de Malaret (arrière grand-père de Francis), qui était le 1er adjoint de Mr Piales à qui il  succéda de 1882 à 1904.

Puis ce fut Justin Boisse ( fils de Jean-Louis) qui fut maire de 1904 à 1929.

André Alléguède (La Révélie) de 1929 à 1945.

Georges Combres de 1945 à 1971.

Jean-Marie Bousquet (Les Hens) de 1971 à 1977.

Claude Molières (Brayes) de 1977 à 1995.

Bernard Jonquières de 1995 à

 

Et depuis le 1er janvier 2013, Les Albres a intégré la communauté de communes du plateau de Montbazens.

 

Mais que va devenir notre commune dans les années à venir????

La loi du 16 décembre 2010 a créé un dispositif de fusion de communes. Cette loi a été reprise par la loi du 16 mars 2015 portant sur la création de communes nouvelles.

Cette loi prévoit la mise en place de communes nouvelles avant le 1er janvier 2016 sur la base du volontariat avec des avantages institutionnels et financiers rendant ce régime attractif.

Plus tard, à défaut d'entente, cette fusion pourra être créée à l'initiative du représentant de l'état dans le département.

Quel sera le nom choisi pour la nouvelle commune ainsi créée?

Nous ne parlerons plus de commune mais de village quand nous parlerons de  "Les Albres"

A SUIVRE..........

 

 

 Création club des ainés

 

23 Janvier 1979

 

 

 

Géographie

Superficie de la commune: 1522 hectares

Altitude: de 223m pour le point le plus bas à 541m pour le point le plus haut.

Canton: d'abord Asprières jusqu'en 1822, date à laquelle le chef-lieu de canton a été transféré à Capdenac. Puis Capdenac jusqu'en 2015.

En mars 2015, le canton a été regroupé avec celui de Montbazens pour devenir Lot-Montbazinois.

Communauté de communes du plateau de Montbazens depuis le 01/01/2013.

Circonscription: Villefranche de Rouergue

Nombre d'habitants: 337 habitants en 2010 soit une densité de 22 habitants au kilomètre carré.

 

En 1881, le nombre d'habitants était de 675. Depuis ce recensement, la population n'a cessé de régresser jusqu'en 1999 ( 330 hab.).

De rurale, la France est devenue plus urbaine. Les familles ont eu moins d'enfants.....Plusieurs raisons expliquent cette baisse du nombre d'habitants.

 

 

Y a-t-il eu un centenaire aux Albres?

En regardant les noms sur les tombes du village, voici ce que l'ou peut découvrir:

Arthémon Calmettes  né en 1840 et mort en 1953 à l'âge de 113 ans.

 

Sur l'état civil des Albres, aucune trace d'Arthémon Calmettes:

-en 1840, la commune Les Albres n'existaient pas, donc il a fallu chercher sur l'état civil d'Asprières. Et là, pas de naissance en 1840 mais une naissance le 13 novembre 1874 d'Arthémon Calmettes fils de Bernard habitant Clauzet ( commune d'Asprières) naissance enregistrée par Léon Piales, maire d'Asprières.

- pour la date de décès: si Arthémon Calmettes est mort dans une autre commune, il se peut que la transcription de décès n'ait pas été faite aux Albres ou envoyée ailleurs.

Aux archives départementales de l'Aveyron, on retrouve le décès d'Arthémon Calmettes le 20 juin 1953 à Viviez. Est-ce à l'ancien hôpital qui était situé près de l'église?

Arthémon Calmettes s'est marié avec Maurel Valérie et s'est installé comme charron à Combevalade.

Donc, pas de centenaire aux Albres.

 

 

LES 2 GUERRES MONDIALES

 

 

 

monument aux morts des Albres sous la croix
monument aux morts des Albres sous la croix

1914/1918 première guerre mondiale

 

 

2014 a vu  la commémoration du centenaire de la 1ère guerre mondiale, l'occasion de se rappeler en quoi elle a touché notre commune.

Cette guerre, qui dura plus de 4 ans, eut un bilan humain particulièrement lourd: ainsi, il y eut aux Albres, outre les blessés et les "gueules cassées", 22 morts, soit lors des combats, soit des suites de blessures ou maladies contractées en service.

Leurs noms sont écrits sur le monument aux morts ainsi qu'à l'entrée de l'église. Mais peu de corps furent rapatriés, beaucoup furent enterrés dans des nécropoles ou tombes collectives.

Le nombre de morts correspond à  près de 4% de la population du village, tous habitants confondus ( enfants, femmes et personnes plus âgées) mais le pourcentage est beaucoup plus important si on ne compte que les hommes d'âge mûr capables de travailler, sans doute entre 10 et 15% . C'est toute une tranche d'âge qui a été impactée par ses disparitions et leurs bras ont manqué dans la vie rurale du village.

La plupart de ces hommes étaient agriculteurs ou artisans ce qui a impacté directement sur la vie du village.

Quand le Maire, Justin Boisse arrivait dans un hameau, on savait que c'était pour annoncer un malheur, la disparition d'un proche ( père, frère ou fils) 

 Outre ces morts, il y eut beaucoup de blessés, certains gravement mutilés. Parmi eux, 2 mutilés ont reçu la légion d'honneur ( à l'époque, on ne la réservait pas aux "personnalités" et aux copains). Il s'agit de: Henry Frédéric Carles ( famille de Léa Gayraud et de Laurette Viguier) et de Fernand Louis Combres (père de Maurice Combres et Georgette Bessières).

 

 

Vous trouverez ci-dessous en téléchargement les biographies des morts de 1914/1918. Si vous constatez des erreurs, veuillez nous excuser par avance, les recherches sont difficiles (beaucoup de noms et prènoms semblables dans les communes autrefois)

 

 

Morts guerre 14/18
Morts du monument aux morts Les Albres 1
Document Microsoft Word 182.0 KB

 La guerre 39/45 2ème guerre mondiale

21 juillet 1944

Le combat des Albres

 

 

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne.

Mai 1940: Les Allemands envahissent la France.

14 juin 1940: les Allemands entrent dans Paris.

18 juin 1940: Pétain déclare qu'il faut cesser le combat: Appel du 18 juin du Général de Gaulle depuis LONDRES.

La zone Nord est occupée; massif exode vers le sud dite zone libre.

Le 8 Novembre 1942: les Alliés débarquent en Afrique du Nord; en représailles, l'Allemagne envahit la zone sud.

Le 13 novembre 1942, les Allemands débarquent à Rodez et dans toute la région.

En janvier 1943, la Résistance commence à s'organiser dans les maquis. Des combats sont menés par des unités des maquis contre les colonnes de véhicules des troupes d'occupation.

1944: Depuis le 20 juillet, des colonnes de la 2ème DB avec blindés ratissent la région dans une action contre les maquisards.

 

 Le combat des Albres

Le 21 juillet 1944, les hommes du commando "Hubert" cantonnés depuis le 13 juillet au Grès (commune de Galgan) vont s'affronter avec un convoi allemand venant de Rodez chargé du  ravitaillement aux troupes qui occupent Capdenac; le convoi est composé de 3 camions; une cinquantaine d'hommes bien armés assurent sa sécurité; une fusillade part du second camion; les maquisards non atteints se dispersent dans les bois et les champs autour de Listournel et Le Cros.

Il faut savoir que les alentours de Listournel étaient constitués majoritairement de bois, ce qui a permis la dispersion des maquisards dont certains sont arrivés jusqu'à Malaret pour se cacher.(témoignage)

On a entendu les balles allemandes siffler jusqu'à Bor où on "couvrait" la maison Calmettes (témoignage)

Des maquisards poursuivis par les Allemands auraient jeté leurs armes dans un puits du hameau du Grès avant d'aller se cacher dans le ravin qui descend vers Viviez. (témoignage)

Des maquisards se sont cachés à La Chapelette dans la grange de Mr Saurel (témoignage).

Les corps francs d'Aubin et le maquis Bayard montent en renfort; le combat dure jusqu'au retrait des Allemands avec seulement 2 camions.

8  FFI ont été tués lors de cette attaque.

Leur mémoire est honorée par une stèle située à Lascaut commune de Galgan au bord de la départementale.

Ce combat fut poursuivi vers Montbazens (stèle avenue de la Résistance à l'entrée de Montbazens) puis par bien d'autres les jours suivants dans la région (Gelles, les Hermets....) avant le départ des Allemands début août.

                                 

4 noms apparaissent sur le monument aux morts pour cette seconde guerre mondiale.

Parmi les morts, on note le nom de Combres Pierre. Celui-ci est né le 01/05/1923 à Gabriac commune Les Albres. Fils de Combres Fernand et Caussagal Marie Darie. Il quitta Les Albres pour faire de brillantes études. Réfractaire au STO, Il a été dénoncé, arrêté et déporté à Buchenwald (convoi du 3 septembre 1943 au départ de Compiègne). ce convoi était surtout composé de réfractaires au STO ou de résistants accusés d' avoir mené des actions anti_allemandes. Beaucoup d'entre eux ont été arrêtés en tentant de franchir les Pyrénées. Pierre Combres est décédé le 25 février 1944. (source "livre mémorial des déportés de France tome1 p 1067, JORF n°048 du 26/2/1988).

 Il était le frère de Claude Guitard et de Denise Roquefeuil de Gabriac. Son décès ne fut retranscrit que le 15 juillet 1947 sur l'état civil de la commune

Les autres sont:

Cyprien Delclaux de Brayes, décédé à l'hôpital maritime de Berck (Pas de Calais) le 27 mai 1940, qui laissa une jeune veuve (Léona) et un bébé (Raymond) ,

Gabriel Fréchet de Bor né le 23 mars 1917 aux Albres, célibataire, décédé le 12 juin 1940 à Veules les Roses (Seine Inférieure)

 

 

Jean Moncan mort le 24 juin 1948 à Phom Penh. Il était né le 31 janvier 1922 à Saint Côme d'Olt fils de Fulcran Moncan et de Maria Brette; domicilié à Calmettes commune des albres. Son nom a été écrit par erreur comme mort durant la 2ème guerre mondiale mais il nous a été dit que c'était par manque de place sur le monument aux morts qu'on avait ajouté son nom après ceux morts en 39/45.

 

Les écoles autrefois

 

Autrefois, 3 puis 2 écoles ont cohabité aux Albres.  

Sous l'Ancien Régime, avant la Révolution Française, la quasi-totalité des gens étaient illétrés.

La Constitution de 1791 a voulu une école gratuite par la volonté d'étendre les bienfaits de l'Instruction à l'ensemble du peuple au lieu de les réserver à une élite qu'elle soit sacerdotale, militaire ou bourgeoise.

Mais toutes les réflexions élaborées pendant la Révolution sont restées à l'état de projet à cause d'une époque bouleversée: 7 régimes politiques successifs ( 2 Empires, 3 monarchies constitutionnelles et 2 républiques) Il a fallu attendre la 3ème République ( 1870-1940) pour que les institutions scolaires trouvent enfin une stabilité favorable à leur amélioration avec les lois Jules Ferry de 1881 (gratuité) et 1882 ( obligation scolaire).

La loi du 20 mars 1883 rend obligatoire la construction d'une maison d'école dans chaque commune; des plans-types leur sont fournis  pour épargner les coûteux frais d'architectes. Cependant est admis l'aménagement de classes dans des maisons destinées à des particuliers et louées par la commune.

La loi du 30 octobre 1886 oblige les communes à être pourvues d'au moins une école primaire publique. Pour se conformer à cette obligation,  les communes ont généralement construit des bâtiments qui sont leur propriété d'où le nom d'école communale.

 

L'école publique de garçons des Albres a été construite en 1885/1886, le maire de l'époque étant Mr Jean-Louis Boisse. Le 1er instituteur fut nommé en 1887.

Le bâtiment était composé du corps central du bâtiment actuel sur la façade duquel est encore inscrit "Ecole Communale" et de la salle de classe située côté Montbazens.

Cette école n'accueillait que des garçons.

Les filles étant quant à elles scolarisées ailleurs dans le village. (maison située au départ de la route de Talayac, ancienne maison de Mr Vernhes, propriété actuelle de Laurence Vo-Tahn)

 

En 1933, sous la municipalité d'André Alléguède, fut construite la salle de classe côté Capdenac qui devait devenir l'Ecole Publique de Filles. Elle a accueilli également les garçons de classe enfantine.

C'est Paul Ramadier, qui fut président du Conseil, qui a présidé à son inauguration. Le repas d'inauguration avait été préparé par Mme Flottes qui tenait le restaurant situé à l'emplacement actuel du terrain de pétanque du restaurant Fréchet.

Côté cour, un mur entre les 2 cours de récréation évitait la mixité pendant les temps de pause ( récréations et inter-classe).

 

A noter que la Mairie fut construite l'année d'après en 1934, en prolongement de l'école, côté Montbazens ( inscription encore visible sur la façade).

 

Les enseignants étaient Mr Larroche pour les garçons et Mme Larroche pour les filles.

Mais en 1938, devant le petit nombre de filles par rapport au nombre de garçons fut décidé la coéducation ( également appelée gémination). Il s'agissait en réalité de mixité, mais le mot n'était pas encore utilisé.

Avant la 2ème guerre mondiale, des cours d'adultes gratuits ont été créés par l'Instituteur Mr Larroche. Mais ils étaient peu fréquentés en raison de la dissémination en une douzaine de villages éloignés du bourg et de la rigueur du climat. Ce cours n'a pas été rouvert après 1945.

 

Parallèlement à l'Ecole Publique existait une école catholique tenue par des religieuses et appelée plus familièrement le Couvent.

Ce couvent a été construit en 1865.

On ne sait pas s'il a accueilli des élèves dès sa construction mais le plus probable serait qu'il n'ait commencé d'accueillir des élèves qu'après les lois de Jules Ferry qui furent prommulguées en 1886.

 

On sait qu'elle fonctionnait vers 1930.

Cette école ne scolarisait que des filles.

Ce n'est qu'en 1959 que des garçons y ont été scolarisés.

Elle accueillait des élèves internes qui habitaient des hameaux reculés.

Elle a fermé en 1983 ou 1984 au départ à la retraite de la dernière religieuse.
 

 

Clic sur les photos pour agrandir.

Photo d'école

Photo d'école 1927

Photo d'école Privée 1937

Rang1 – Rachel Mouly, Laurette Carle (Viguié), Emma Souyri, Claude Combres, Yvette Vaysse, Denise Faugière, Ginette Bousquet (Grefeuille), Jeannette Mariot, Odette Théron (Enjalbert).

Rang2 – Léa Carle (Mme Gayraud), Berthe Bex, Odette Fréchet, Aurélie Delbos, Fernande Metge (Conquand), Léa Calmette, Lucette Roquefeuil (Tabournel).

Photo d'école Privée 1948